Bien que travailler en intérim présente des atouts non négligeables en termes de flexibilité et de rémunération, ceci reste toujours un statut précaire. Pour cette raison même, la question qui souvent se pose est « Peut-on bénéficier du chômage en tant qu’intérimaire ? » La réponse dans cet article.
Peut-on bénéficier du chômage en tant qu’intérimaire ?
Certes, le travail en intérim possède quelques particularités. Mais malgré tout, l’intérimaire reste un salarié. Et tout comme un salarié en CDD ou en CDI, il peut risquer de perdre son emploi. Il peut donc, lui aussi, bénéficier d’une assurance chômage. Toutefois, afin de percevoir son droit d’Aide au retour à l’emploi ou ARE, il doit remplir certains critères. Voici notamment les conditions d’allocation d’indemnités de chomage en tant qu’intérimaire :
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- l’inscription à Pôle Emploi en tant que demandeur d’emploi
- la perte involontaire de son activité professionnelle
- l’aptitude physique à exercer un emploi
- la réalisation de 130 jours soit 910 heures de travail pendant les 24 derniers mois (pour les moins de 53 ans)
- la réalisation de 130 jours soit 910 heures de travail pendant les 36 derniers mois (pour les plus de 53 ans).
Dans le décompte de ces jours travaillés, les heures de formation professionnelles sont considérées (en 2/3) et certaines périodes peuvent être déduites.
Quel est le montant de l’ARE pour les intérimaires ?
Le montant de l’indemnité de chômage perçu par les intérimaires dépend de leurs anciennes rémunérations. Pour le déterminer, deux méthodes de calcul sont utilisées et qui sont toutes basées sur le salaire journalier. À partir des salaires des missions réalisées, Pôle emploi calcule un Salaire journalier de référence (ou SJR) et le montant de l’ARE est soit 57,4 % du SJR, soit 40,40 % du SJR additionné d’une somme forfaitaire de 12 €. C’est la somme la plus élevée de ces deux qui sera ensuite retenue par Pôle emploi et versée mensuellement à l’intérimaire.
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Quand recevoir son allocation de chômage ?
La réception des indemnités de chômage ne se fait pas immédiatement en fin de mission de l’intérimaire. Il faudra d’abord compter un « délai de carence » de 7 jours auprès de Pôle Emploi, à partir du délai ou le travailleur en intérim fait son inscription. Vint ensuite ce qu’on appelle le « différé d’indemnisation des congés payés », qui est un délai calculé en fonction des indemnités de congés perçues par l’intérim. Et enfin le « différé d’indemnisation spécifique », qui est appliqué si l’intérimaire a obtenu des sommes bien plus élevées que les indemnités légales à la rupture de son contrat.
Intérim et chômage : est-il possible de cumuler ?
Même en étant indemnisé, un intérimaire peut accepter de nouvelles missions et cumuler les revenus issus de cette activité avec son ARE, à condition que la somme des deux n’excède pas une certaine somme. Toutefois, il est dans l’obligation de transmettre à Pôle Emploi le nombre d’heures et de jours travaillés ainsi que son bulletin de paie remis par l’entreprise utilisatrice. Durant la mission, bien évidemment, le montant de l’ARE sera calculé en fonction du nouveau salaire et sera donc moins élevé.
